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COMITÉ DE

RENOUVELLEMENT

LES RÉPUBLICAINS

L’appel de la nouvelle génération :

« Nous devons contribuer à reconstruire la droite »

 

30 mai 2019

 

Nous, jeunes députés Les Républicains élus malgré la vague En Marche en juin 2017, ancrés dans tous les territoires de France, ruraux comme urbains, populaires comme plus favorisés, aux parcours et aux sensibilités complémentaires, appelons la droite française à un sursaut.

 

Nous avons conscience que la droite n’est pas éternelle et qu’il est désormais de notre devoir de prendre toute notre part à la reconstruction d’une alternative crédible au duel mortifère que se livrent Emmanuel Macron et Marine Le Pen car les Français méritent mieux que ce non-choix permanent.

 

Nous avons une grande responsabilité car nous savons que là où la droite disparaît du paysage politique, l’extrême-droite triomphe. C’est le cas dans les quartiers, dans les terres rurales, dans le bassin minier du Nord de la France. La politique cynique de la terre brûlée menée par le Président de la République mènera, inéluctablement, dans 3 ans, dans 8 ans, plus tard peut être, à l’accession des extrêmes à l’Elysée.

 

Aujourd’hui les Français ne regardent plus la droite, ni ses idées, ni ses représentants. Il est urgent de prendre un nouveau départ. Nous savons que la droite elle-même est la première responsable de la déroute des élections européennes et que nous devons recréer un lien avec les Français.

 

Nous voulons offrir une alternative nouvelle crédible pour l’avenir. Nous devons redonner aux Français en général, au peuple de droite et du centre en particulier, l’envie de voter à nouveau pour un projet, et non pas contre une personnalité. Depuis combien de temps les Français n’ont-ils pas vécu une élection heureuse ? Nous ne créerons pas un destin français commun si deux France s’affrontent sans se parler, si deux France se toisent sans travailler ensemble, si deux France se détestent au point de ne plus jamais faire une.

 

Aujourd’hui, la droite française a perdu ses repères. Nous sommes incapables d’expliquer aux Français pourquoi ils devraient voter en notre faveur. Les Français ne comprennent plus quelle est notre vision de notre société.

 

Notre socle commun, à partir duquel l’ensemble de notre projet, de nos idées et de nos propositions pour les Français découleraient, doit être celui du travail.

Le travail qui émancipe la jeunesse, le travail qui permet de fonder une famille, le travail qui responsabilise chaque citoyen, le travail qui permet d’accéder à la propriété, le travail qui intègre l’immigré, le travail qui répond à l’urgence climatique, le travail qui débloque l’ascenseur social.

 

Notre droite est une droite populaire, crédible, sincère, enracinée. Celle qui n’a pas oublié les grands enseignements du Général de Gaulle, les réussites de Georges Pompidou, la sincérité de Jacques Chirac, l’audace de Nicolas Sarkozy.

Le temps est venu de fabriquer des idées, audacieuses, nouvelles.

Le temps est venu pour la nouvelle génération d’apporter toute sa contribution à la refondation de la droite.

Le temps est venu pour nous de prendre nos responsabilités.

 

Nous ne transformerons pas notre déroute en victoire si nous n’opérons pas une remise en question et un profond travail sur ce que nous proposons et ce que nous incarnons.

 

Il faut avoir le courage de nous repenser, de nous transformer, de nous réinventer. Nos messages devront être portés, à tous les échelons de notre mouvement, par des figures politiques nouvelles, issues des territoires, car il est impossible de faire croire aux Français que nous changeons si ceux qui portent notre voix aujourd’hui la portait déjà hier ou avant-hier.

 

Nous devons retrouver autour de la table l’ensemble des sensibilités qui ont toujours fait nos réussites. Celles et ceux qui se sont éloignés de notre famille politique doivent y retrouver toute leur place. La main doit être tendue, et elle doit être acceptée.

Nous considérons que le lancement rapide des Etats Généraux de la Droite par Laurent Wauquiez est une première étape positive.

 

Nous saluons l’initiative de Gérard Larcher de réunir les représentants des territoires qui font nos réussites locales. Leurs enseignements doivent nourrir notre vision nationale.

 

Aujourd’hui, nous lançons un appel pour compléter et enrichir cette initiative sénatoriale par la création d’un Comité du renouvellement qui portera la voix de la nouvelle génération de la droite française.

 

Nous y rassemblerons les parlementaires, les maires, les élus départementaux et régionaux, les candidats aux élections passées et à venir et les différents acteurs locaux, tous ceux qui ont en commun de croire en l’avenir et de porter des sensibilités diverses et modernes.

 

Ce Comité du renouvellement, pendant de l’initiative sénatoriale, sera chargé de réfléchir, proposer, animer la refondation de notre mouvement que le peuple de droite appelle de ses vœux.

 

Nous souhaitons que ce Comité du renouvellement, tout en gardant son indépendance, trouve une place officielle au sein de notre mouvement politique et y soit reconnu par nos statuts.

 

Notre démarche n’est pas un épisode.

 

Elle est une prise de conscience collective et durable. Notre implication s’inscrira dans un temps long : le temps de la reconstruction. Nous sommes déterminés à agir, non pas pour nous, mais pour l’avenir de nos idées et de notre pays.

 

Nous appelons le président de notre mouvement et l’ensemble des acteurs de notre famille politique à entendre et à répondre à notre appel.

Il y a urgence. Nous sommes le présent et l’avenir de la droite française, de ses idées, de sa survie ; et nous prenons aujourd’hui nos responsabilités.


 

Thibault BAZIN, député de Meurthe-et-Moselle, Emilie BONNIVARD, députée de Savoie, 

Ian BOUCARD, député du Territoire de Belfort, Marine BRENIER, députée des Alpes-Maritimes, Pierre CORDIER, député des Ardennes, Fabien DI FILIPPO, député de Moselle, 

Julien DIVE, député de l’Aisne, Virginie DUBY-MULLER, députée de Haute-Savoie, 

Pierre-Henri DUMONT, député du Pas-de-Calais, Maxime MINOT, député de l’Oise, 

Aurélien PRADIE, député du Lot, Raphaël SCHELLENBERGER, député du Haut-Rhin

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